jeudi 17 avril 2008

Balade photo 1

À partir d'aujourd'hui, je vous propose une nouvelle thématique d'articles : des balades photos que je fais effectuer un peu partout.
En fait, la photo a toujours été un passe-temps pour moi. Avant, j'étais freiné dans mes élans par la contingence de développer les pellicules, le coût du développement, etc, etc... Mais depuis l'arrivée du numérique et sa vulgarisation, je m'éclate comme un fou !!!

Comme cette semaine je suis en vacances, ainsi que la semaine prochaine, j'en profite pour faire quelques virées et prendre ainsi plein, plein de photos !!!!
Premier article : une boucle touristique dans Paris, de la Bastille à l'île de la Cité.
Travaillant dans le quartier, j'en profite pour repérer les endroits un peu sympas et insolites du coin. Comme j'ai pas le temps de prendre beaucoup de photos quand je fais mon petit tour digestif du midi en temps habituel, j'ai profité d'être sur Paris lundi pour faire une balade de trois heures dans le quartier et, ainsi, prendre quelques clichés.

Donc, départ de la place de la Bastille.
Cette place a été concrétisée en 1803 à l'emplacement de l'ancienne forteresse prison de la Bastille dont la destruction a débuté dès le lendemain de sa prise le fameux 14 juillet 1789.
La place est légèrement décalée par rapport à l'emplacement de la bâtisse puisqu'elle se situait à peu près à la place de l'actuelle Banque de France. D'ailleurs, son tracé est figuré par des pavés rouges sur les trottoirs, la place et la rue Saint-Antoine.



La colonne de juillet commémore les Trois Glorieuses du mois de juillet 1830 qui débouchèrent sur la chute de Charles X et le début du règne de Louis-Philippe, duc d'Orléans.
La colonne a été réalisée par le sculpteur Louis Duc et installée sur le socle d'une sculpture monumentale d'éléphant que Napoléon projetait d'installer à cet emplacement.
À son sommet, a été installé la sculpture en bronze doré d'Auguste Dumont : le Génie de la Liberté.

À savoir aussi que le sous-sol de la colonne est un ossuaire dans lequel reposent près de 700 corps de victime de juillet 1830 et de la révolution de 1848.



Au sud-est de la place de la Bastille, se dresse l'imposant Opéra Bastille. Conçu par Carl Ott à la demande du président François Mitterrand, il a été inauguré en 1989 à l'emplacement de la gare de Paris-Bastille, fermée en 1969.
Ses façades latérales sont actue
llement en réfection.

En prenant la rue Saint-Antoine, nous pénétrons vraiment dans le 4e arrondissement.
À l'angle de la rue des Tournelles et de la rue Saint-Antoine, on peut admirer la statue de Beaumarchais réalisée par Louis Clausade en 1895. Né à Paris en 1732, Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais est fils d'horloger. Il se distingue auprès de Louis XV et intervient auprès des insurgés d'Amérique sous Louis XVI en leur vendant des armes par la biais d'une société factice. À la Révolution, il obtient la reconnaissance des droits d'auteur mais doit fuir en Allemagne sous la Terreur. Il revient à Paris en 1796. Il y meurt d'apoplexie en 1799. Il est l'auteur de six pièces de théâtre, dont la trilogie de Figaro.


La rue de Birague donne accès à la Place des Vosges.

Plus ancienne place de Paris, à l'origine "Place Royale", la Place des Vosges est inaugurée en 1612 à l'occasion des fiançailles de Louis XIII et d'Anne d'Autriche. À l'origine grande esplanade de sable servant aux cavalcades, aux tournois et aux duels, elle est structurée au XIXe siècle, notamment par la restauration en son centre d'une statue de Louis XIII, détruite à la Révolution, et l'installation de quatre fontaines nourries par l'Ourcq, toutes réalisées par le sculpteur Jean-Pierre Cortot, et Louis Dupaty pour la statue équestre de Louis XIII. Elle est rebaptisée Place des Vosges
en 1848 en l'honneur du département des Vosges, premier département à s'être acquitté de l'impôt révolutionnaire. Cependant, son centre reste le square Louis XIII, entouré de bâtisses à quatre étages sur arcades.





En prenant la rue de Turenne, nous pouvons apercevoir dans la cour d'un grand hôtel particulier une statue en bronze représentant une jeune fille penchant une vasque. En tournant à droite par la rue de Jarente, nous passons devant l'impasse de la poissonnerie au fond de laquelle est située une fontaine murale monumentale. Située à côté de la Place du Marché Sainte-Catherine, qui a remplacé le couvent de Sate-Catherine du Val des écoliers, dont la première pierre avait été posée par Saint-Louis suite à la victoire de la bataille de Bouvines, cette fontaine était destinée à l'emplacement du marché aux poissons. Elle est construite par Caron en 1783 et est ornée de nombreux motifs sur le thème du poisson.
La rue de Sévigné, où se situe la caserne de pompiers du IVe arrondissement, permet de rejoindre la rue des Francs-Bourgeois, une des grandes artères du Marais et d'accèder au Musée Carnavalet.
Occupant à la fois l'hôtel Carnavalet et l'hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau, le Mue Carnavalet est, depuis 1860, consacré à l'histoire de Paris. La façade de l'hôtel Carnavalet, dans lequel la marquise de Sévigné vécut de 1677 à 1696, est orné de bas-reliefs sculpté par Jean Goujon et ses élèves. La magnifique portail du musée est d'origine.
En continuant le long de la rue des Francs-Bourgeois, il faut lever la tête et ainsi apprécier la beauté des linteaux de porches et des hôtels particuliers, notamment cette tête d'Hercule, qu'on reconnaît à un certain détail. Lequel ? Ben, vos commentaires me le diront sans doute.... lol

En prenant ensuite par la rue des Hospitalières St-Gervais, on arrive derrière l'ancien marché des Blancs-manteaux. Conçu sous le premier empire, à l'emplacement de l'ancien couvent des Hospitalières St-Gervais, il ouvrira ses portes en 1819. De l'autre côté de la rue, la boucherie, annexée au marché en 1823, sera ornée de deux fontaines en forme de têtes de bovidés réalisées par le sculpteur Edmée Gaulle. Alors que la boucherie a été reconvertie en école en 1910, elle a conservé ses deux têtes de bovins ainsi que des sculptures sur le même thème en linteau de porte. De nombreux enfants de cette école ont été victime de la barbarie nazie et ont été déportée durant l'Occupation.
La rue du Marché des Blancs-Manteaux mène à la rue Vieille du Temple. Et là, nous pouvons apercevoir un hôtel particulier dont la porte massive en bois est ornée de deux têtes de gorgones tirant la langue.
De là, empruntons la rue des Blancs-Manteaux. Sur la droite, profitons en pour admirer Notre-Dame des Blancs-Manteaux.

De là, en prenant à gauche, par la rue Aubriot, nous avons un aperçu d'une rue médiévale remaniée pendant l'époque moderne mais qui a gardé sa sinuosité et, surtout, qui se caractérise par quelques détails typiques, comme les façades penchées et la présence de petites portes cochères donnant sur les caves. Ces détails sont surtout flagrants à l'angle de la rue Ste-Croix de la Bretonnerie et de la rue du Bourg-Tibourg avec le bâtiment du Centre d'Études Catalanes.
La rue Sainte-Croix de la Bretonnerie donne sur la rue des Archives. Là, au lieu d'aller vers l'Hôtel de ville, prenons à droite et empruntons la rue du Plâtre afin de rejoindre la rue du Temple. En remontant rue du Temple en direction de la rue de la Verrerie, nous pouvons admirer quelques portes cochères typiques du quartier.En prenant à droite, nous empruntons la rue de la Verrerie qui nous conduit à l'église Saint-Merri dont nous pouvons admirer les gargouilles pittoresques représentant Adam et Eve, des dragons, des chiens et des cochons. L'église Saint-Merri est en fait située le long d'une des plus anciennes voies de Paris, la rue Saint-Martin, qui était l'axe nord-sud de la ville romaine, et de l'axe est-ouest sur lequel sont situées les rues Saint-Antoine, de la Verrerie et Saint-Honoré. De l'édifice original du XIIe siècle, il ne reste qu'une fenêtre. L'église actuelle date en effet du XVIe siècle et se caractérise par un plan identique à celui de Notre-Dame. C'est pourquoi d'ailleurs, l'église Saint-Merri était surnomée "Notre-Dame la Petite". Sa construction appartient au style gothique et l'extérieur est nettement influencé par le style anglais flamboyant.

De l'église Saint-Merri, on peut apercevoir le Centre Pompidou.
Conçu par les architectes Renzo Piano et Richard Rogers, le centre Pompidou ouvre ses portes en 1977. Rénové de 1997 à 1999, il a rouvert ses portes au public en 2000. Ce centre réunit en un lieu unique un musée d'art moderne et contemporain, une grande bibliothèque de lecture publique, une documentation générale sur l'art du XXe siècle, des salles de cinéma et de spectacles, un institut de recherches musicales, des espaces d'activités éducatives et des lieux de restauration.