samedi 3 mai 2008

Balade photo 6

Voici l'église Saint-Paul Saint-Louis qui se situe dans le quartier du Marais, à Paris. Comme je bosse pas loin, j'y ai fait un tour hier et j'ai pris quelques photos... même si, franchement, faut avoir envie d'en prendre quand on est dans cette église....

La première pierre de l'édifice actuel fut posée par Louis XIII en 1627 pour les Jésuites sur des terrains des anciennes fortifications de Philippe Auguste et s'appelait alors "église Saint-Louis de la maison des professes", en référence à la maison des professes qui y était attenante.
La construction durera de 1627 à 1641 sous la direction d' Etienne Martellange et sera poursuivie par le père François Derand qui dessinera la façade.

C'est Richelieu qui y célébra la première messe en 1641. Bossuet y prononça des oraisons et la marquise de Sévigné, qui vivait non loin, y assista à tous les sermons du jésuite Bourdaloue, qui y est d'ailleurs inhumé.
Marc-Antoine Charpentier, Jean-Philippe Rameau, André Campra et Louis Marchand, y exercèrent leur art de la musique sacrée baroque.
Lors des massacres de septembre 1792, cinq curés y furent massacrés. L'église devint alors un temple de la Raison et y centralisera tous les livres saisis dans les différents ordres de la capitale. Le culte catholique y est restauré en 1803, année de son baptême sous le nom d'église Saint- Paul Saint-Louis.

D'inspiration baroque, l'église Saint-Paul Saint-Louis mélange à la fois les styles italiens, par l'abondante lumière et la coupole, le gothique français, par ses proportions très élevées puisque la coupole est à 55 m de hauteur. À noter que son dôme est un des premiers à avoir été réalisé à Paris. Quant à sa façade, elle mélange harmonieusement les influences italiennes, française et hollandaises.

Cet édifice est quand même appréciable par l'abondance d'oeuvres d'art que l'ont peut y voir.
La Vierge de Douleur, de Germain Pilon, dont le modèle en terre cuite est exposé au Louvre, a été réalisée en 1586. Commandée à l'origine par Catherine de Médicis pour faire partie de la rotonde des Valois à la basilique Saint-Denis, elle correspond à la mystique de la Vierge Marie qui a souffert une mission parallèle à celle de son fils. Cette sculpture, considérée comme l'oeuvre maîtresse de l'artiste, innove dans la façon de représenter la souffrance de Marie par le traitement des drapés, les doigts crispés et l'expression du visage.
J'ai particulièrement apprécier cette autre statue sur laquelle j'ai reconnu les emblèmes de Paris. S'agit-il de sainte Geneviève ?
Les deux bénitiers en forme de coquillage situés à l'entrée sont un don de Victro Hugo pour le baptême de sa fille.
Sinon, on peut y voir de nombreux tableaux dont le Christ au Jardin des oliviers de Delacroix ou cette saint Marie-Madeleine.

Vous qui passez par le Marais, allez donc y faire un pti tour. Cette église vaut quand même le coup d'oeil.